Archives de catégorie : Session 2015

Session d’ouverture : le programme

EGBD_session_ouverture
Voici le programme de la session d‘ouverture des États Généraux de la Bande Dessinée qui se tiendra pendant le Festival International de la Bande Dessinée d’Angoulême :

  • Présentation du projet complet des États Généraux de la Bande Dessinée.
  • Exposé des motivations des partenaires par leurs représentants officiels.
  • Présentation du conseil scientifique et de ses membres.
  • Présentation des dix sujets d’études scientifiques pour l’état des lieux de la BD.
  • Présentation du fonctionnement des cahiers de doléances.

Afin de donner dès maintenant la parole à tous, deux séquences de débats sont prévues avec le public présent dans la salle.

Partager LinkedIn Bluesky

Interview : « Auteur de BD: métier en danger »

Entretien avec Denis Bajram pour Zoo par Yannick Lejeune.

Après une lettre ouverte signée par près de 1200 auteurs de BD en juin et un débrayage remarqué au Festival de Saint-Malo, une marche des auteurs est organisée le samedi 31 janvier durant le FIBD à l’initiative du SNAC BD, le syndicat des auteurs. L’objectif ? Sensibiliser l’opinion à la précarisation du métier d’auteur et amener les pouvoirs publics à relancer les concertations sur leur régime de retraite. En parallèle, les premiers États Généraux de la Bande Dessinée se tiendront pour y voir plus clair sur ce secteur. Interview sur ces événements avec Denis Bajram, auteur concerné et militant.

Commençons par la réforme qui a mis le feu aux poudres, celle du régime de retraite complémentaire obligatoire, le RAAP, peut-on en rappeler les grands enjeux ?

Denis Bajram: Jusqu’à maintenant, pour la complémentaire retraite, les auteurs pouvaient choisir leur montant de cotisation forfaitaire en fonction du montant de pension souhaité. Il y avait une première classe assez basse, à la portée de la grande majorité des auteurs, et d’autres plus hautes pour ceux qui souhaitaient profiter plus fortement de ce régime assez favorable. Or, le conseil d’administration du RAAP a annoncé que ce serait désormais 8 % des revenus qui seraient prélevés chez tous les cotisants à partir de 2016. Mathématiquement, c’est un mois de revenu qui va être confisqué du jour au lendemain à tous les auteurs.

Session d’ouverture : les infos pratiques.

FESTIVAL D’ANGOULÊME 2015

session d’Ouverture
des États Généraux
de la Bande Dessinée

Vendredi 30 janvier, de 10h à 12h,
dans la grande salle du théâtre.

Présentation des acteurs et du programme de travail des États Généraux.

INFORMATIONS PRATIQUES

Entrée des professionnels à partir de 9h40
sur présentation du badge du festival.

Entrée du public à partir de 9h50
dans la limite des places disponibles.

Un point presse est organisé au foyer du théâtre à partir de 12h.

Le Théâtre se trouve avenue des Maréchaux, à l’arrière de la place New York.

Session d’ouverture à Angoulême

La bande annonce vidéo est en ligne. À partager partout et dès maintenant !

Interview : « Le monde de la Bande Dessinée a besoin d’un projet »

Entretien avec Denis Bajram pour Comixtrip.fr par Thierry Soulard.

L’auteur des séries Universal War est devenu le porte-parole officieux de la grogne des auteurs de bande dessinée. Pourquoi les auteurs sont-ils en colère ? Quelle est la situation du monde de la bande dessinée aujourd’hui ? Quelles sont les réflexions engagées sur le sujet ?

Pouvez-vous résumer les problèmes actuels du monde de la Bande Dessinée ?

Denis Bajram : C’est une pièce en plusieurs actes. Tout dépend où l’on commence. Le gros déclencheur, récemment, a été l’annonce de la réforme du régime de retraite complémentaire des artistes et auteurs professionnels (RAAP). On doit passer d’une cotisation qui jusque-là était basée sur des tranches volontaires, à une perception obligatoire de 8% de nos revenus. En clair, pour beaucoup, c’est la perte d’un mois de revenu complet tous les ans ! Ça a secoué pas mal d’esprits. La section BD du Syndicat National des Auteurs Compositeurs (SNAC) avait tenté de mobiliser sur d’autres problèmes depuis pas mal de temps, mais d’un coup la réforme du RAAP a été le gros déclencheur. Un mois de salaire perdu, pour n’importe qui, ce serait inacceptable. Mais il s’avère que ce n’est pas une première. Les auteurs se sont déjà fait avoir sur la TVA en 2014 : elle avait été à un moment augmentée pour le livre puis, suite à la pression des éditeurs, avait été rabaissée ensuite pour tout le monde… sauf pour les auteurs. Ce qui fait qu’on se retrouve depuis un an à payer 0,80% de TVA sur les revenus de notre travail. Ça peut paraître peu, mais à force de nous prendre quelques pour cents de plus tous les ans, cette succession de prélèvements va finir par assommer un métier qui est déjà à genoux. Car la bande dessinée a de nombreux problèmes. Le principal est la multiplication du nombre de titres présents sur le marché. Je n’utilise pas le terme « surproduction » volontairement : pour moi, il n’y a pas de surproduction dans l’absolu, toute BD est bonne à être publiée, s’il y a des gens passionnés qui ont envie de la faire. Le problème actuel, c’est qu’il y a saturation commerciale : il y a trop de titres sur les tables des libraires. La conséquence, c’est qu’il devient très difficile de faire de la nouveauté, vu qu’elles sont noyées dans le bruit de fond. Et très difficile de rendre visibles ces nouveaux albums. Quand j’ai commencé, il y avait 700 nouveautés par an. Maintenant, il y en a entre 3.000 et 5.000, selon les estimations. Le chiffre d’affaire global a cru, mais pas tant que ça. Ça veut dire que la part de marché de chacun a diminué. Ce ne sont pas tant les best-sellers qui sont touchés : c’est la middle class qui a été laminée, ceux qui vivaient moyennement de la BD. Ils se retrouvent beaucoup plus nombreux à partager le même gâteau. Inévitablement, ça fait s’écrouler le prix des planches, les ventes… Et à la fin, on se retrouve avec la moitié de la population de la bande dessinée qui ne gagne même pas l’équivalent d’un SMIC. […]

Ouverture des EGBD à Angoulême

Les organisateurs des États Généraux de la Bande Dessinée ont été conviés par le Festival International de la BD d’Angoulême à monter sur scène le 27 novembre lors de sa traditionnelle conférence de presse parisienne. Elle se tenait, cette année, à la Maison de la Culture du Japon en présence de nombreux journalistes, partenaires et invités.

EGBD_FIBD_2015_02

Franck Bondoux, délégué général du FIBD, a présenté les raisons de l’engagement du festival aux côtés des États Généraux. Il a aussi annoncé l’adhésion du festival à l’association des EGBD.

Benoît Peeters, président des EGBD, a présenté le projet, ses origines et ses buts. Puis Denis Bajram, coordinateur général, a annoncé que ce serait pendant le festival d’Angoulême que seraient lancés officiellement les EGBD.

Cette session d’ouverture des États Généraux de la Bande Dessinée se tiendra vendredi 30 janvier 2015 de 10h00 à 12h00 au Théâtre d’Angoulême. Dans le cadre solennel des 700 places de la grande salle seront présentés les acteurs et le programme de travail des États Généraux.

Les organisateurs des EGBD ont terminé leur intervention en remerciant le Festival International de la BD d’Angoulême pour toute l’aide et les moyens mis à leur disposition pour cette session d’ouverture.

EGBD_FIBD_2015_01

Nous vous communiquerons un complément d’informations pratiques sur l’événement dès que possible.